Groupe de grévistes lors de la grève des infirmières de Ste-Justine |
16 octobre 1963
Il s'agit d'un des premiers arrêts de travail dans le milieu hospitalier au Québec. Fait particulier à l'époque, les grévistes sont exclusivement des femmes (235 infirmières) qui réclament un rôle accru dans l'organisation des soins de santé. Cette grève «illégale», qui durera 30 jours, aura un impact considérable sur l'organisation du mouvement syndical dans le réseau de la santé.
Les infirmières affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) réclament la retenue à la source des cotisations syndicales et de meilleures conditions de travail. Elles demandent aussi un droit de regard sur l'organisation des soins de santé. À cette époque, les hôpitaux sont encore dirigés par les communautés religieuses. Or, avec la modernisation du rôle de l'État, on souhaite que ce soit le gouvernement qui prenne en charge la gestion du réseau de la santé.
En référence: Jacques Rouillard, Histoire du syndicalisme québécois, Montréal, Boréal, 1989, p.297-301.Jacques Rouillard, Histoire de la CSN : 1921-1981, Montréal, Boréal Express - CSN, 1981, p.266-267, 273-278.
En complément: Centrale de l'enseignement du Québec-Confédération des syndicats nationaux, Histoire du mouvement ouvrier au Québec: 150 ans de luttes, (1825-1976), [S.l.], 1979, p.222. Yves Bélanger et al., La CSN : 75 ans d'action syndicale et sociale, Sainte-Foy, Presses de l'Université du Québec, 1998, 339 p.
Crédits pour la photo: Année: 1963. © Archives de la CSN. Auteur: Inconnu.. Référence: Archives de la CSN..