Début de la revue théâtrale «Les Fridolinades»

Le personnage de Ti-Coq, créé par Gratien Gélinas, Le Mémorial du Québec, Tome VII, 1953-1965, Montréal, Société des Éditions du Mémorial, 1979, p.p.32.

En plus d'être l'auteur et le metteur en scène des «Fridolinades», le comédien Gratien Gélinas incarne également le personnage principal de cette revue théâtrale, Fridolin.

Le début des «Fridolinades» au Monument National constitue un des événements marquants de l'histoire du théâtre québécois. La revue, qui tient l'affiche plusieurs mois, est présentée pendant huit ans. À cette époque, la majorité des productions théâtrales présentées au Québec étaient d'origine française ou américaine. «Les Fridolinades» apportent un vent de fraîcheur et de nouveauté auquel les Québécois s'identifient immédiatement. Le personnage de Fridolin, gamin de ruelle critique de la société, est entouré de comédiens et comédiennes tels que Fred Barry, Olivette Thibault, Juliette Béliveau, Amanda Alarie, Juliette Huot et Henri Poitras. «Ainsi de 1938 à 1946, ce garnement attachant, affublé de son chandail bleu-blanc-rouge et nanti de son inséparable sling-shot, ne cessa de pulvériser les records d'assistance établis par ses devanciers.» (Bourassa, Larrue, Les nuits de la Main, p.138). En plus de tenir le rôle principal, Gratien Gélinas assume également la direction artistique et administrative de la revue. En 1946, Fridolin quittera la scène. Il fera place à «Tit-Coq», personnage qui fera même l'objet d'une adaptation cinématographique.

Source : André-G. Bourassa, Jean-Marc Larrue, Les nuits de la «Main», Montréal, VLB, 1993. L'Encyclopédie du Canada: édition 2000, Montréal, Stanké, 2000, p.1044-1045.