Sir Robert Laird Borden, premier ministre du Canada (1911-1920) |
Septembre 1911
À la suite de l'alliance victorieuse entre Conservateurs et nationalistes canadiens-français, Henri Bourassa
est pressenti pour entrer dans le cabinet du premier ministre Robert Borden.
Les Conservateurs de Borden ayant remporté les élections fédérales grâce notamment à l'appui des nationalistes de Bourassa et aux Conservateurs québécois de Frederick D. Monk, Borden offre à Monk, fidèle admirateur de Bourassa, de choisir les ministres québécois qui entreront au cabinet. Monk pressent Bourassa, mais ce dernier refuse l'offre, prétextant qu'il veut se battre pour le pays de façon désintéressée. De plus, Bourassa a en aversion les «tories» ontariens, particulièrement leur attachement à l'Empire britannique. Il répondra à ceux qui lui demandent d'entrer au gouvernement: «Quant à mon entrée dans le ministère, il n'en saurait être question. Je ne me sentirais nullement chez moi dans un ministère conservateur. Du reste, la raison d'être de mon rôle politique, c'est de rester indépendant du pouvoir.»
En référence: Paul-André Linteau, René Durocher, Jean-Claude Robert, Histoire du Québec contemporain : de la Confédération à la crise, 1867-1929, Montréal, Boréal Express, 1979, p.560-566. Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec: Défaite de Laurier, Montréal, Éditions Bernard Valiquette, 1944, p.122-125.
En complément: Robert Rumilly, Henri Bourassa; la vie publique d'un grand canadien, Montréal, Chanteclerc, 1953, 791 p.
Crédits pour la photo: Année: 1918. © Archives nationales du Canada Auteur: William Orpen.. Référence: Archives nationales du Canada, no de négatif PA-028128..