1932
Ce mouvement a pris naissance en Belgique, en 1925, en grande partie grâce à l'abbé Joseph
Cardijn qui était chargé des oeuvres féminines dans une banlieue populaire de Bruxelles. Cette organisation fut mise sur pied au Québec par l'abbé Henri Roy, oblat d'origine ouvrière.
L'objectif de la Jeunesse ouvrière catholique féminine (JOCF) est de pénétrer les couches populaires afin de maintenir l'ordre social et de faire émerger de la classe féminine des femmes «aptes à relever l'âme» de leurs soeurs. Cette orientation est une nouveauté pour les jeunes filles provenant des milieux ouvriers et elle leurs offre de nouvelles perspectives en matière d'action sociale. Celles-ci reposent sur l'organisation et la gestion du mouvement. D'où le slogan «Pour elles, par elles et entre elles».
En référence: Lucie Piché, «La jeunesse ouvrière catholique féminine, un lieu de formation sociale et d'actions communautaires 1931-1936», Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 52, n° 4, printemps 1999, 481-505.
En complément: Louise Bienvenue, Quand la jeunesse entre en scène : L'Action catholique avant la Révolution tranquille, Montréal, Boréal, 2003, p.52-56. Nive Voisine (avec Jean Hamelin et Nicole Gagnon), Histoire du catholicisme québécois, vol.3 : Le XXe siècle, tome 1, 1898-1940, Montréal, Boréal Express, p.419-432.