Site encyclopédique sur l'histoire du Québec depuis 1900
Ouverture d'une conférence fédérale-provinciale sur la Constitution à Victoria
Les premiers ministres Trudeau et Bourassa, lors de la conférence constitutionnelle de Victoria, Canapress
Au terme de cette conférence constitutionnelle de trois jours, le gouvernement fédéral et ceux des autres provinces refusent d'accorder au Québec la primauté législative en matière sociale. Une charte constitutionnelle est rédigée qui doit être soumise aux gouvernements intéressés.
Une semaine plus tard, le 23 juin, le premier ministre du Québec, Robert Bourassa , annonce que son gouvernement n'accepte pas la charte constitutionnelle telle que présentée lors de la conférence de Victoria. Pressé par les milieux nationalistes qui exigent davantage pour le Québec que ce qui est prévu par cet accord, Bourassa reconnaît être dans une position difficile : «Victoria fut bien plus pénible que la Crise d'octobre. Je sentais l'étau qui se refermait sur le Québec. D'un côté, nous voulons rester dans le régime fédéral, nous voulons en profiter. Mais d'un autre côté nous voulons garder notre fierté, nous affirmer, avoir le maximum de pouvoirs.» La décision du Québec met un terme à la plus récente série de conférences constitutionnelles et reléguera à l'oubli le projet de rapatriement jusqu'au début des années 80.
Source : (citation dans) Raymond Saint-Pierre, Les années Bourassa : l'intégrale des entretiens Bourassa-Saint-Pierre, Montréal, Éditions Héritage, 1977, 295 pages.