Funérailles du militant Gaston Harvey, mort durant une manifestation durement réprimée par la police le 25 octobre 1986 |
11 novembre 1986
Une série de grèves illégales débute au Québec dans les secteurs de la santé, des services sociaux, de l'enseignement collégial et de l'aide juridique. Pour y mettre fin, le gouvernement libéral de Robert Bourassa
fait adopter une loi d'exception (Loi 160) prévoyant de lourdes sanctions contre les syndiqués de l'État si les services essentiels ne sont pas maintenus dans le réseau de la santé et des services publics.
Selon un sondage, 80 % des Québécois s'opposent aux grèves dans le secteur public. En même temps, des négociations intensives se poursuivent à la plupart des cent tables de négociations. Le 18 décembre suivant, le gouvernement du Québec s'entendra avec ses travailleurs affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ils recevront une hausse salariale de 12,6 % répartie sur trois ans. Le 23 décembre, les infirmières et infirmiers régleront de leur côté pour des hausses de 3,5 % en 1986, 5,6 % en 1987, et 6,1 % en 1988.
En référence: Le Devoir, 11 novembre 1986, p.1 et 8.
En complément: Louis Fournier, Histoire de la FTQ, 1965-1992 : la plus grande centrale syndicale au Québec, Montréal, Québec/Amérique, 1994, p.208-215.
Crédits pour la photo: Année: 1986. © Archives de la CSN. Auteur: Inconnu.. Référence: Archives de la CSN..