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Déclenchement d'une grève par 5 000 ouvrières de l'industrie du vêtement
Grève des ouvrières du vêtement, Jacques Rouillard, Histoire du syndicalisme québécois, Montréal, Boréal, 1989, p.176
Plus de 5 000 ouvrières (et quelques ouvriers) de l'industrie du vêtement se mobilisent et déclenchent une grève qui durera 25 jours. Les deux instigatrices du mouvement, Léa Roback et Rose Pesotta , ont réussi à convaincre les ouvrières de l'importance du syndicat dans l'amélioration des conditions de travail des femmes.
Les «ouvrières de la robe», comme on les appelle, seront les premières à défier la «Loi du cadenas» qu'a fait adopter le gouvernement unioniste de Maurice Duplessis . Elles obtiennent la reconnaissance syndicale et un premier contrat de travail qui prévoit une semaine de travail de 44 heures et un salaire hebdomadaire moyen de 16 $. La «grève de la guenille» permettra à la population de constater le sérieux du premier mininstre Duplessis dans ses menaces d'arrestations contre toute personne soupçonnée de propager le communisme.
Source : Collectif Clio, L'histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles, Montréal, Quinze, 1982 p.296. Jacques Rouillard, Histoire du syndicalisme québécois, Montréal, Boréal, 1989, 535 pages.