Conférence fédérale-provinciale à Ottawa |
14 janvier 1941
Le premier ministre du Canada, William Lyon Mackenzie King
, convoque les représentants des provinces à Ottawa pour discuter des propositions du rapport de la Commission Rowell-Sirois.
L'approche centralisatrice du rapport est critiquée par quelques provinces, dont l'Ontario, alors que le premier ministre québécois, Adélard Godbout , se montre plutôt ouvert. Léopold Richer, journaliste du Devoir résume ses observations de la façon suivante : «Le premier ministre de la province de Québec veut étudier avec les représentants des autres provinces, les grands problèmes du Canada. Godbout ne vient pas à la conférence en Québécois mais en Canadien. Les problèmes de tous sont les problèmes de chacun.» Lors de la fermeture de la conférence, le 15 janvier, King affiche sa satisfaction d'avoir rallié une majorité de provinces à son approche centralisatrice. Le premier ministre Godbout sera toutefois vertement critiqué au Québec pour son attitude, considérée par certains comme une reddition des intérêts provinciaux au gouvernement fédéral.
En référence: Le Devoir, 14 janvier 1941, p.3,7.
En complément: Jean-Guy Genest, Godbout, Sillery, Septentrion, 1996, 390 pages.Bernard Saint-Aubin, King et son époque, Coll. «Jadis et naguère», Montréal, La Presse, 1982, 409 pages. Susan Mann Trofimenkoff, Visions nationales : une histoire du Québec, Saint-Laurent, Trécarré, 1986, p.336-357. Paul-André Linteau, René Durocher, Jean-Claude Robert, François Ricard, Histoire du Québec contemporain: le Québec depuis 1930, Montréal, Boréal, 1986, p.148-151.
Crédits pour la photo: Année: 1941. © nd Auteur: Inconnu. Référence: Archives Publiques Canada, C-26112.