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Gagliano (1942-) Homme politique

Photo de Gagliano

Alfonso L.Gagliano est né le 25 janvier 1942 à Siculiana, en Italie. Il arrive au Canada en 1958, à l’âge de 16 ans, en provenance du Vieux Continent. Il émigre à Montréal, au Québec. De nature travaillante, Gagliano accumule ses économies afin de faire des études en comptabilité. Avant de se lancer en politique fédérale, en 1983, il s’implique comme président au sein de la commission scolaire Jérôme-Le Royer. En 1984, Gagliano se présente sous la bannière du Parti libéral du Canada dans la circonscription fédérale de Saint-Léonard—Saint-Michel. Au fil des élections, il est reconduit à ses fonctions à plusieurs reprises. Celui-ci cumule plusieurs postes, notamment whip pour les libéraux ainsi que porte-parole de son parti pour les petites entreprises et le tourisme pendant le règne des progressistes-conservateurs de Brian Mulroney. En 1993, les libéraux reprennent le pouvoir avec Jean Chrétien. Gagliano fait son entrée au Conseil des ministres. Il est nommé ministre du Travail, avant de devenir le ministre des Travaux publics. Il est aussi lieutenant politique de Chrétien au Québec. Par après, il occupe les fonctions d’ambassadeur du Canada au Danemark, en 2002, avant d’être démis de ses fonctions en 2004. Il s’intéresse par la suite à la vinification, commercialisant même son propre vin. Alfonso Gagliano est aussi connu pour son implication dans le scandale des commandites. Dans le but de promouvoir l’unité canadienne au Québec, dans la foulée de la montée de l’indépendantisme au Québec, le gouvernement Chrétien avait mis sur pied le programme des commandites en 1996. Gagliano en est le responsable. Il deviendra le bouc-émissaire d’irrégularités commises à cette occasion. Ce dossier lui vaut une audience devant une commission d’enquête. Gagliano décède à Montréal le 20 décembre 2020.


En référence: Gagliano, Alfonso, « Les corridors du pouvoir », Éditions du Méridien, 2006, collection témoignage, 245 pages.
«...Son ancien patron Jean Chrétien a affirmé qu’il conservera le souvenir d’un homme de famille « extrêmement aimable » et « toujours souriant », et d’un « très bon ministre qui était très populaire dans son comté ». L’ex-premier ministre du Canada, qui a eu une conversation téléphonique avec Alfonso Gagliano il y a environ une semaine après avoir appris que son état de santé était grave, a tenu à se porter à la défense de ce « fils d’immigrant qui a monté les échelons », mais qui s’est retrouvé éclaboussé par le scandale des commandites. « Il n’a jamais été accusé de quoi que ce soit, il n’a jamais même été interviewé par une police, et on lui a fait une mauvaise publicité qu’il ne méritait pas, a argué Jean Chrétien en entrevue avec La Presse, dimanche. C’est sûr qu’il est resté amer, parce qu’on ne peut pas être traité dans les journaux de cette façon. » »

Jean-Denis Bellavance, La Presse, 13 décembre 2020.

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