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Lalonde (1929-) Homme politique

Photo de Lalonde

Originaire de l’Île-Perrot, au Québec, en 1929, Marc Lalonde poursuit des études en droit aux universités de Montréal, d’Oxford et d’Ottawa. Il débute sa carrière au cours des années 1960 alors qu’il travaille comme conseiller du ministre de la Justice, Davie Fulton. En 1967, Lalonde occupe le poste de conseiller du premier ministre libéral Lester B. Pearson et obtient, de 1968 à 1972, le poste de secrétaire principal du premier ministre Pierre Elliott Trudeau. En 1972, il est élu député pour le Parti libéral du Canada, et est nommé ministre de la Santé et du Bien-être social. Il est reconnu pour avoir été en poste lors de la publication du rapport Nouvelle perspective de la santé des Canadiens, qui sera considéré comme un outil indispensable pour la création de politiques de santé. Lalonde cumule ensuite plusieurs postes tels que ministre des Relations fédérales-provinciales, ministre de la Justice, ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources, où il instaure la controversée politique énergétique, avant de terminer comme ministre des Finances. Lieutenant politique du Québec, il occupe un rôle important dans le contexte du débat constitutionnel en faisant partie du « French Power ». En 1984, il quitte la scène politique et devient juge à la Cour internationale de la justice en 1990. Il pratique ensuite le droit jusqu’à sa retraite en 2006. En plus de son impressionnant parcours politique, Marc Lalonde reste reconnu pour son approche en santé, qui a eu un réel impact sur les progrès en médecine et l’avancement technologique pour améliorer le bien-être des Canadiens. Toujours d’actualité, son rapport aborde des sujets et des préoccupations qui ont inspiré des politiques dans plusieurs pays du monde. Lalonde s’éteint à 93 ans, le 7 mai 2023.


En référence: Christina McCall-Newman, Les rouges : un portrait intime du parti libéral, Montréal, Les Éditions de l’Homme, 1983, 528 pages.
«...M. Lalonde était à l’aise dans son rôle initial de conseiller. Il aimait discuter, mais il ne s’abaissait pas pour plaire. Il ne disait pas aux gens ce qu’ils voulaient entendre. La controverse ne l’effrayait pas. Pour cette raison, le premier ministre Trudeau lui confiait des dossiers costauds. Sa liste de ministères impressionne : Finances, Santé, Énergie, Justice et Relations avec les provinces, entre autres. Toute sa vie, il aura maintenu que le fédéral avait fait ce qui était nécessaire lors de la crise d’Octobre. Il a aussi affronté la tempête avec la politique énergétique nationale qui soulevait l’ire des Albertains. Chaque fois, il le faisait avec une conviction : le Canada est un pays vaste et complexe et des compromis impopulaires sont requis pour en assurer l’unité. Il a toujours défendu son héritage. [...] Le député d’Outremont était un homme de principe. Qu’on partage ou non ses convictions, une chose est indéniable : il prenait le temps de réfléchir, et quand il fallait agir, il ne clignait pas des yeux. Cela le rendait impatient face à ceux qui ont pour profession de critiquer sans jamais se salir les mains. »

Paul Journet, « La politique d’une autre époque », La Presse, 8 mai 2023, p. 5.

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