Changement de nom de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada

Le symbole de la Confédération des syndicats nationaux |
Au cours de son 39e congrès, la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC) adopte un nouveau nom : la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Ce changement de nom s'inscrit dans le processus de «déconfessionalisation» de la centrale.
À partir de 1945, la CTCC perd graduellement son caractère confessionnel. À l'origine, quatre caractéristiques en faisaient une centrale catholique : l'usage du mot «catholique» dans son appellation, la présence d'un aumônier, l'adhésion à la doctrine sociale de l'Église et l'obligation d'être catholique pour obtenir les droits accordés à un membre actif. À cause des problèmes de recrutement que cela occasionne, la CTCC accorde au lendemain de la guerre le statut d'égalité entre catholiques et non-catholiques. Auparavant, les non-catholiques pouvaient faire partie de la CTCC mais n'avaient ni le droit de vote, ni la possibilité d'occuper un poste de direction. En 1960, le 39e congrès est appelé à se prononcer sur un nouveau nom qui refléterait les orientations de la centrale. Parmi les huit retenus, deux attirent l'attention : Confédération des syndicats nationaux et Confédération des syndicats chrétiens. Sur les 450 délégués présents, 72 % optent pour Confédération des syndicats nationaux qui devient le nom de la centrale. Ce choix, et le retrait de la constitution de la CSN de «références explicites à la doctrine sociale de l'Église», marque un des virages les plus importants de l'histoire du syndicalisme québécois.