Tenue du congrès de fondation du Nouveau Parti démocratique

Le leader du Nouveau Parti démocratique, Tommy Douglas |
Lors d'un congrès qui se déroule à Ottawa, des membres du Co-operative Commonwealth Fédération (CCF) et des représentants du monde syndical fondent une nouvelle formation politique sociale-démocrate qui oeuvrera sur la scène fédérale : le Nouveau Parti démocratique (NPD).
Lors de son discours d'ouverture, le président de l'assemblée, Stanley Knowles, parle d'une «nouvelle ère» pour décrire la contexte dans lequel apparaît ce nouveau parti. De nombreuses résolutions sont étudiées au cours de ces quatre journées, en plus de la constitution du nouveau parti qui est adoptée le 1er août 1961. Celle-ci fait l'objet d'une contestation de la part de Michel Chartrand, leader de l'aile québécoise du parti, qui voudrait que l'on reconnaisse de façon particulière la nation canadienne-française en retirant le mot «national» de la constitution et en le remplaçant par le mot «fédéral». Cette demande sera acceptée par les délégués le 3 août. Une résolution précise cependant que le nouveau parti : «...proclame formellement sa foi dans un régime fédéral, le seul qui puisse assurer l'épanouissement conjoint des deux nations qui se sont primitivement associées en vue de former la société canadienne ainsi que l'épanouissement des autres groupes ethniques qui se sont plus tard établis au Canada.» Le même jour, le nom Nouveau Parti démocratique est également adopté par la nouvelle formation, évitant toute référence directe au mot «socialisme». Enfin, la course au leadership entre Tommy Douglas, le premier ministre de la Saskatchewan, et Hazen Argue, chef national du défunt CCF, tourne à l'avantage de Douglas qui obtient 1 391 votes contre 380 pour son rival. Michael Oliver, un professeur de l'Université McGill, est pour sa part élu à la présidence du parti alors que le syndicaliste Gérard Picard oeuvrera comme président-adjoint.