Fondation du journal «La Tribune» à Sherbrooke

Le fondateur du quotidien sherbrookois «La Tribune», Jacob Nicol |
À Sherbrooke, Jacob Nicol fonde «La Tribune», un journal francophone libéral de grand format. Entre 1910 et 1974, le tirage de ce quotidien passera de 5 000 à 39 183 exemplaires.
À une époque où Sherbrooke posséde plusieurs journaux anglophones, dont le «Sherbrooke Daily Record», l'avocat Jacob Nicol lance un nouveau journal français d'appartenance libérale: «La Tribune». Avec l'appui financier de certains députés libéraux et l'aide de Michael A. Foley, Nicol achète l'atelier d'imprimerie du «News», dont il utilisera l'équipement pour son journal. Dès son premier numéro, «La Tribune» affiche ses couleurs libérales et sa soumission à l'Église. Ses premières éditions comprennent huit pages. Ce journal est d'inspiration catholique, mais il évite de s'étaler sur les questions politico-religieuse. Dès 1913, «La Tribune» s'affilie aux agences de presse américaines et s'ouvre graduellement aux nouvelles étrangères et nationales. L'entreprise de «La Tribune» sera très profitable à Jacob Nicol. Il créera un vaste empire dans le domaine des communications en devenant propriétaire de «L'Événement» et du «Nouvelliste», ainsi que de trois stations de radio. Durant une vingtaine d'années, Nicol dominera le monde de l'information au Québec. En 1955, Paul Desmarais et Alphé Gauthier achèteront «La Tribune» qui passera aux mains de la compagnie Québec Télémedia, en 1966, puis de Jacques Francoeur, président de la Société générale de la publication Ltée, et de Paul Desmarais , président de la Corporation des valeurs Trans-Canada, l'année suivante.