Publication du premier tome du rapport de la Commission Parent sur l'éducation au Québec
Dans ses conclusions, le rapport recommande la suppression des anciennes structures ainsi que la création d'un ministère de l'Éducation et d'un Conseil supérieur de l'éducation. Deux autres tomes paraîtront ultérieurement, en novembre 1964 et mars 1966.
Le rapport de la Commission Parent sera la pierre angulaire de la réforme du système d'éducation québécois au cours des années 60 et 70. Elle brosse un portrait assez sombre du monde de l'éducation au Québec. Pour les commissaires : «Les problèmes de l'enseignement n'ont peut-être jamais occupé une place aussi grande dans l'opinion publique (...) Le cri d'alarme s'est fait entendre, il y a peu d'années, devant la montée des problèmes: énorme vague d'étudiants à l'assaut des écoles, collèges et universités; insuffisance manifeste de bâtiments, laboratoires, bibliothèques et personnel enseignant; il faut donc assurer à l'ensemble de la population un niveau d'instruction assez élevé.» Soulignant que «c'est au gouvernement de replacer les questions dans une perspective globale», le rapport propose plusieurs pistes originales. Dans un premier temps, la Commission recommande : «la nomination d'un ministre de l'Éducation dont la fonction sera de promouvoir et de coordonner l'enseignement à tous les degrés, tant du secteur privé que le secteur public. (Elle recommande également) la création d'un Conseil supérieur de l'Éducation dont la fonction sera d'agir auprès du ministre à titre consultatif.» Pour les commissaires, il faut mettre l'éducation au premier rang des priorités nationales. Le gouvernement donnera suite à ce rapport en créant un ministère de l'Éducation en 1964.