Adoption d'une loi sur l'exportation du bois

Coupe de bois à Dixville dans les Cantons de l'Est |
Dix ans après l'Ontario, le gouvernement libéral de Lomer Gouin adopte une loi interdisant l'exportation du bois à pâte coupé sur les terres publiques.
Devant plusieurs centaines de personnes, Lomer Gouin déclare : «je dois dire que le temps est venu pour cette province de faire ce qu'a fait, il y a déjà quelques années, la province d'Ontario. Peut-être quelques intérêts en souffriront-ils; mais nous pensons que la masse de la population en profitera, et c'est pour cela que nous ajouterons à ce tarif une clause par laquelle tout le bois de pulpe et tout le bois tiré de notre domaine national ne pourra sortir de notre territoire avant d'avoir été manufacturé. À la politique des mots nous préférons celle des réalisations». Cette mesure, qui vise à accroître la transformation du bois au Québec, ne s'applique pas aux terres privées. Elle soulève néanmoins l'ire du gouvernement américain qui y réplique en 1911 en imposant des droits douaniers sur le papier produit dans les régions touchées par cette interdiction. Cette mesure sera abandonnée quelques années plus tard. Entre 1915 et 1925, l'industrie québécoise de transformation du bois connaîtra une période florissante.