Tenue d'une conférence constitutionnelle intitulée «Confédération de demain»

Lester B. Pearson, Pierre Elliott Trudeau et Daniel Johnson lors d'une conférence fédérale-provinciale |
Lors de cette conférence constitutionnelle fédérale-provinciale, Daniel Johnson refuse les propositions fédérales au sujet de la déclaration des droits de l'homme et demande une nouvelle constitution.
Lors du discours d'ouverture, le premier ministre du Canada, Lester B. Pearson, soutient que : «Nul n'ignore ici que le Canada français est actuellement profondément mécontent de sa place dans la confédération. Il y a à cela des raisons complexes d'inégales importances. J'ai dit et je répète aujourd'hui que la plupart de ces raisons sont parfaitement fondées.» La première rencontre se veut un succès alors que les provinces acceptent l'idée du bilinguisme et sont bien disposées à l'égard du processus de revision constitutionnelle. Il subsiste toutefois des hésitations quant à l'adoption d'une charte constitutionnelle des droits de l'homme. Pour sa part, le ministre fédéral de la Justice, Pierre Elliott Trudeau profite de l'occasion pour dénoncer la thèse des deux nations. «Il faut reconnaître aux Canadiens français des droits linguistiques et culturels qu'ils ont raison de réclamer, mais, dans un Canada a dix, il n'y a pas de place pour un Canada à deux.» Enfin, les représentants des gouvernements décident de mettre en place les mécanismes permanents d'une éventuelle révision constitutionnelle.