Déclenchement d'une grève par les policiers de la ville de Montréal

Un policier et son auto dans la ville de LeMoyne |
La grève déclenchée par les 2 400 pompiers et les 3 700 policiers de Montréal sème l'anarchie dans la ville. Dépassé par les événements, le président du Comité exécutif de la ville de Montréal, Lucien Saulnier, demande au premier ministre Jean-Jacques Bertrand de prendre des mesures d'urgence pour restaurer le calme.
En quelques heures, on assiste à plusieurs actes de vandalisme, dont des vols de banque et des incendies, dans tous les coins de la ville. En tout, 456 vols par effraction sont répertoriés au cours de cette seule journée que l'on surnomera le «sept octobre rouge». Une bataille rangée éclate également devant les garages de la Murray Hill où des coups de feu sont échangés. Quelques centaines de policiers de la Sûreté du Québec et les soldats de l'armée canadienne sont appelés en renfort. À Québec, le premier ministre Bertrand défend cette décision devant l'Assemblée nationale en déclarant : «Quand on crée un climat d'anarchie et de chaos, l'État n'a pas le droit de faillir à ses responsabilités. L'État doit agir, il agit.» À minuit, les chefs syndicaux réussiront finalement à convaincre les policiers et les pompiers de reprendre le travail.