Signature de l'armistice marquant la fin de la guerre en Europe

La foule célèbre dans les rues de Montréal le «Jour de la Victoire», le 8 mai 1945 |
La signature de l'armistice marque la fin d'un conflit qui a duré plus de cinq ans. Plus de 1 000 000 de Canadiens ont été recrutés et 600 000 envoyés en Europe. Près de 53 000 d'entre eux y ont perdu la vie ou ont été portés disparus, alors que 42 000 autres ont été blessés.
La Deuxième Guerre mondiale entraîne également des bouleversements importants sur le marché du travail au Québec. En plus de créer une situation de plein-emploi, l'effort de guerre amène un nombre grandissant de femmes à s'impliquer dans une multitude de tâches volontaires ou à oeuvrer dans des usines où leur présence est recherchée. Comme l'écrit Fulgence Charpentier dans la «Revue moderne», en 1942, «...à mesure que se propage la guerre, avec ses formules modernes, il semble que l'aide féminine à l'effort de la nation se cristallise autour de trois principaux domaines: 1, les services auxiliaires de l'armée, au premier rang desquels figurent les infirmières; 2, les industries de guerre; 3, le foyer...» L'annonce de la fin du conflit, le lendemain de la signature de l'armistice, provoque une explosion de joie dans les rues de la province alors que les gens dansent, chantent et s'embrassent pour exprimer leur soulagement. La reddition de l'Allemagne mettra éventuellement un terme à l'implication canadienne en Europe mais ne marque pas la fin du conflit puisque la guerre fera encore rage dans le Pacifique jusqu'en août 1945.