Adoption de la Loi constituant en corporation la Société du Parler français au Canada

L'archevêque de Québec, Paul-Eugène Roy |
Le passage de cette loi fait suite au regroupement de la Société du Parler français qui a vu le jour à l'Université Laval, le 18 février 1902. Cet organisme a pour but la défense de la langue française.
Parmi les membres de la Société, on retrouve Mgr Paul-Eugène Roy , Mgr C.-O Gagnon, l'abbé Amédée Gosselin, Pierre Boucher, les abbés François Pelletier, Stanislas-Alfred Lortie, Camille Roy, Joseph-Evariste Prince, Eugène Rouillard, Adjutor Rivard, Paul de Cazes et Omer Héroux. Ces derniers sont tous originaires de Québec, sauf Paul de Cazes et Omer Héroux qui sont respectivement originaires de Paris et Montréal. Le siège social de la corporation est fixé à Québec. Sa mission est «la conservation, l'extention, la défense et la culture de la langue française, au Canada. [...] Ses moyens d'action sont l'étude et l'enseignement du français en général, en particulier du français parlé au Canada, dans ses sources, son histoire, ses caractéristiques, sa situation légale et ses conditions d'existence.» D'autres moyens de parvenir aux objectifs de la Société sont «l'établissement, l'organisation et la direction de réunions d'étude, de cercles, de cours, de conférences et de congrès, la mise en pratique des méthodes propres à répandre le goût et la culture de la langue française, écrite et parlée, au Canada, à la défendre des dangers qui la menacent, à assurer sa conservation et à favoriser son extension.» Pour ce faire, l'association mise sur «l'encouragement aux lettres canadiennes-françaises [par] l'organisation de concours, la fondation de prix, l'attribution de récompenses, l'octroi de diplômes et de certificats [...] et la publication d'ouvrages [...]». Enfin, cette corporation a également pour but d'établir dans le reste de la province des corporations analogues et de fonder des bibliothèques et des salles de lectures.