Ouverture du premier congrès de la langue française
Le premier congrès de la langue française est organisé sous les auspices de la Société du parler français, fondée en 1902. L'Action catholique de la jeunesse canadienne (ACJC) travaille également à la présentation de cet événement qui attire des francophones de toute l'Amérique.
Les délégués, qui sont réunis à Québec, discutent de la nécessité de maintenir la langue française dans l'ensemble du Canada. De plus, ils soulignent l'importance de posséder des services d'enseignement en français pour atteindre ce but, sans pour autant négliger la place que l'on doit faire au français dans le commerce et la vie publique. Un ralliement tenu dans le cadre des activités du congrès attirera 25 000 au monument des Braves, toujours à Québec. Le congrès se terminera le 30 juin. Plusieurs grands personnages francophones de partout au Canada participent à cette réunion, dont l'Archevêque de Saint-Boniface, qui révèle ses attentes lors de la cérémonie d'ouverture du congrès : «Le résultat de ce magnifique congrès de la Langue française doit être d'abord, la détermination ferme et constante d'assurer au français la place qu'il doit occuper dans la famille, puis dans l'école et dans l'église, et enfin la société.» Toujours selon lui, «(...) un autre résultat (...) sera j'espère un sentiment profond de solidarité qui doit nous unir tous, pour nous entendre, nous consulter, veiller à nos intérêts communs et nous défendre au besoin. Il faudrait une juste union qui nous permettrait un moment donné de parler et d'agir, au nom de deux millions et demi de Canadiens français restés fidèles à leur foi et leur race, au Canada et aux États-Unis.»