Adoption par la Chambre des communes de l'Acte d'Immigration de 1906

Immigrants arrivant à Québec |
Cet acte vise à réduire l'entrée au pays des individus indésirables, incluant les prostituées, les retardés mentaux, les épileptiques, etc. Elle contient même des mesures permettant leur déportation.
Présenté par le ministre Frank Oliver, l'Acte d'Immigration prévoit une liste de pays désignés dont les immigrants peuvent être acceptés en priorité au Canada. Cette immigration est choisie en vertu de son apport à l'économie canadienne et de sa contribution possible à une certaine «élévation» de la nation. La législation de 1906 interdit l'entrée au Canada aux infirmes, aux muets, aux idiots, etc. Elle prévoit également des procédures de déportation qui seront invoquées lors de la dépression des années 30. Des contrôles plus sévères seront effectués le long de la frontière canado-américaine. La loi permet également la déportation dans le cas d'un immigrant qui, deux ans après son arrivée au Canada, vit sur les fonds publics ou se trouve en prison, dans un hôpital ou dans une institution de charité. Enfin, en vertu d'un amendement à cette loi adopté en 1910, le gouvernement canadien pourra interdire l'entrée de toute immigration en provenance de pays jugés «incompatibles» avec le Canada. Cette disposition restera en vigueur jusqu'en 1978.