Création du Comité des Néo-Canadiens par la Commission des écoles catholiques de Montréal

Un groupe d'immigrants polonais à St-Jean |
Le Comité des Néo-Canadiens est mis sur pied pour trouver une solution au problème d'intégration des enfants de communautés ethniques catholiques au sein des écoles françaises catholiques.
Ce comité révèle l'existence d'un programme d'études trilingue qui pourrait s'avérer intéressant pour l'intégration des communautés ethniques, puisqu'il serait mieux adapté à leurs besoins. Le comité propose donc la mise sur pied de programmes scolaires bilingues à l'intérieur desquels on pourrait dispenser certains cours dans les langues maternelles des Néo-Canadiens au cours des premières années du primaire (en premier lieu, le programme vise la communauté italienne, mais on se dit prêt à l'étendre aux paroisses ukrainiennes et polonaises). Cette plate-forme scolaire pourrait être administrée par une troisième branche de la Commission des écoles catholiques de Montréal (la CECM est divisée à l'époque en deux branches, une pour les francophones catholiques et une autre pour les anglophones catholiques). Toutefois, cette proposition soulève beaucoup de réticences de la part des administrateurs de la CECM, autant francophones qu'anglophones. Ceux-ci décident de bloquer les fonds nécessaires au paiement des transports permettant aux étudiants sélectionnés pour ces programmes de se rendre à leurs lieux d'études. Avec l'établissement d'un programme trilingue, les écoles anglaises catholiques risquent de perdre une bonne partie de leur clientèle. Pour leur part, les francophones craignent que ces institutions soient impuissantes à intégrer les Néo-Canadiens. Une fois l'échec de sa proposition constaté, le Comité aux Néo-Canadiens concentre ses efforts à l'élaboration de classes de langue française et bilingues pour les enfants et adultes allophones.