Création du Service médical aux colons

Des colons avec un agent des terres en Abitibi |
Pour suppléer au manque de médecins dans les régions les plus éloignées du Québec, le service provincial d'hygiène autorise la création du Service médical aux colons (SMC). Ce service permet la mise en place de plusieurs dispensaires-résidences d'infirmières, notamment dans les nouvelles colonies ouvertes à la suite du plan de colonisation proposé par le gouvernement libéral de Louis-Alexandre Taschereau en 1935 (plan Vautrin du nom du ministre Irénée Vautrin).
La mise sur pied du Service médical aux colons est rapidement considérée comme la «solution la plus raisonnable» pour répondre à l'ampleur des coûts des services promis aux colons et faire face à la difficulté de recruter des médecins pour les régions éloignées. Les infirmières embauchées par le SMC se voient assigner un territoire, plutôt hostile, un dispensaire et quelques informations de base. En plus d'avoir accès à un dispensaire, à des médicaments et à des instruments, elles ont aussi droit au logement et à un ameublement sommaire. Quant aux responsabilités liées à l'emploi, elles s'apparentent à celles des médecins de première ligne, c'est-à-dire poser des diagnostics, accomplir des actes médicaux, assister les patients, accoucher les mères et même, à l'occasion, effectuer des chirurgies mineures. En 1943, le Service médical aux colons deviendra l'une des divisions du ministère de la Santé avec 113 postes d'infirmières disséminés à travers les territoires les plus reculés du Québec. Le SMC sera abolit en 1962.