Réforme des programmes de l'École normale
La scolarité des écoles normales est augmentée et diversifiée, offrant un premier diplôme après un minimum de 11 années d'étude. À cette époque, les écoles normales offraient une formation en enseignement aux filles et aux garçons du Québec. Pour y être admis, le ou la future enseignante devait avoir réussi un minimum de neuf années de scolarité.
La réforme de 1953-1954 touche davantage les filles alors qu'on introduit trois niveaux de brevets (A-B ou C) et une variété de spécialisations. De même, on assiste à une décentralisation de l'enseignement alors que 44 écoles normales sont fondées sur l'ensemble du territoire entre 1940 et 1960, ce qui permet à un très grand nombre de filles de poursuivre leurs études au-delà de la neuvième année. Si le brevet C, le moins avancé, permet d'enseigner à l'élémentaire seulement (non disponible pour les garçons), le brevet B et, surtout, le brevet A, s'apparentent au baccalauréat ès Arts avec des cours de langues (français, anglais, grec, latin), de sciences (mathématiques, chimie, biologie), de philosophie et, bien sûr, de pédagogie et de méthodologie de l'enseignement. À l'exception de Montréal et Québec, ces écoles normales contituent souvent les seules institutions d'enseignement supérieur menant à une carrière pour les jeunes Québécoises.