Adoption d'amendements à la Loi du dimanche par la Chambre des communes
Le gouvernement libéral dirigé par Wilfrid Laurier fait adopter par la Chambre des communes des amendements à la Loi du dimanche. Ils décrivent et définissent les activités que les Canadiens peuvent pratiquer légalement cette journée (commerce, transport, loisirs, etc.)
Le projet de loi sur «l'observance du dimanche» reçoit de nombreuses critiques, notamment de l'association des manufacturiers canadiens et de quelques gros intérêts liés aux chemins de fer qui s'opposent à son application. Divers politiciens, dont Henri Bourassa et Israël Tarte, ainsi que de nombreux étudiants, se disent contre cette «mesure anti-libérale et rétrograde (qui constitue) un accroc dangereux au principe de l'autonomie provinciale, une attaque contre les us et coutumes des Canadiens-français (sic)». Après avoir fait voter cette loi aux Communes, le Sénat soumet l'idée «qu'aucune poursuite pour infraction à la loi ne devrait être intentée sans le consentement du procureur général de la province intéressée». C'est ainsi que le Québec se voit accorder la possibilité de ne pas être affecté par les effets de la loi. Ces amendements entreront en vigueur le 1er mars 1907.