Déclenchement d'une grève générale par les employés d'hôpitaux
Environ 32 000 employés d'hôpitaux affiliés à la Fédération national des services de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) décident à 92 % de quitter le travail. Cette décision étend le mouvement de grève déjà entrepris depuis quelques jours à plus d'une centaine d'hôpitaux.
Le nouveau premier ministre du Québec, Daniel Johnson, tentera de briser l'impasse en invitant les représentants syndicaux à venir négocier à Québec. On nommera ensuite par arrêté en conseil Yves Pratte à titre de négociateur pour les 138 hôpitaux impliqués. C'est toutefois la menace d'une session extraordinaire de l'Assemblée législative qui incitera les employés à reprendre le travail le 4 août. L'entente qu'ils signeront est rétroactive au 1er janvier 1966 et sera valide jusqu'au 30 juin 1968. Les employés manifesteront néanmoins leur insatisfaction à l'endroit du gouvernement qui fixera les conditions de travail dans le secteur hospitalier. Le président de la Fédération nationale des services, Paul-Émile Dalpé, parlera d'un retour au travail «le couteau sur la gorge» pour décrire la situation.