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Application de la Loi des mesures de guerre par la Chambre des communes

Application de la Loi sur les mesures de guerre par le gouvernement fédéral
Application de la Loi sur les mesures de guerre par le gouvernement fédéral

À la suite de l'enlèvement du diplomate James Richard Cross et de celui du ministre de l'Immigration, du Travail et de la Main-d'oeuvre, Pierre Laporte , par le Front de libération du Québec (FLQ), le gouvernement fédéral décrète la Loi des mesures de guerre.

La veille, le premier ministre du Québec, Robert Bourassa , avait demandé l'intervention de l'armée canadienne pour protéger la population et assurer la sécurité des édifices publics. Quelques heures après la proclamation de la Loi des mesures de guerre par le premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau , des centaines de militaires se déploient sur le territoire québécois. Au cours des jours qui suivront leur intervention, ils procéderont à plusieurs centaines d'arrestations. «Just watch me» a répondu Pierre Elliott Trudeau à un journaliste qui lui avait demandé ce qu'il entendait faire. Le 13 septembre, au sortir du parlement, il déclarait : «Allez-y, pleurnichez! Mais il est plus important de maintenir l'ordre et la loi dans la société que de s'apitoyer sur ceux dont les genoux flageolent à la seule vue de l'armée [...] La société doit prendre tous les moyens dont elle dispose pour se défendre contre l'émergence d'un pouvoir parallèle qui défie le pouvoir des élus du peuple, et je pense que cette obligation ne connaît pas de limites. Seules les poules mouillées auraient peur d'aller jusqu'au bout.» La Loi des mesures de guerre, qui est appliquée pour contrer ce que l'on considère comme une «insurrection appréhendée», suspend les libertés civiles.


En référence: L'Encyclopédie du Canada : édition 2000, Montréal, Stanké, 2000, p.658. Pierre Elliott Trudeau, Mémoires politiques, Montréal, Le jour éditeur, 1993, pages 119-135. Pierre Duchesne, Jacques Parizeau, biographie, 1930-1970, tome 1, Le Croisé, Montréal, Québec Amérique, 2001, page 571.
En complément:Louis Fournier, F.L.Q : histoire d'un mouvement clandestin, Montréal, ditions Québec/Amérique, 1982, 509 p. Marc Laurendeau, Les Québécois violents, Montréal, Boréal, 1990, 351 p. Germain Dion, Une tornade de 60 jours : la crise d'octobre 1970 à la Chambre des communes, Hull, Québec, Éditions Asticou, 1985, 222 p. Crise d'octobre : dossier de presse, Sherbrooke, Bibliothèque du Séminaire de Sherbrooke, 1988, 3 v. Jean-François Cardin, Comprendre octobre 1970 : le FLQ, la crise et le syndicalisme, Montréal, Méridien, 1990, 226 p. FLQ : un projet révolutionnaire : lettres et écrits felquistes (1963-1982), Outremont, VLB, 1990, 275 p. Jean Provencher, La grande peur d'octobre '70, Montréal, L'Aurore, 1974, 121 p. Francis Simard, Pour en finir avec octobre , Montréal, Stanké, 1982.
Responsable(s):
Crédits pour la photo: Année: 1970. © National Film Board Auteur: Inconnu. Commanditaire: nd. Référence: Site internet Nelson Canadian Discovery Disk Rubrique : «Time period or category»..

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