Fondation du mouvement Jeune-Canada

André Laurendeau, un des fondateurs de Jeune-Canada |
Dans le contexte de la crise des années 30, deux jeunes universitaires canadiens-français, André Laurendeau et Gérard Filion, fondent le mouvement Jeune-Canada.
Laurendeau, Filion et d'autres étudiants regroupés autour d'eux (Pierre Dansereau, Paul Simard, etc.), se font les défenseurs d'une nouvelle vision du Québec, souhaitant l'émancipation de leurs compatriotes à l'intérieur d'un cadre qui leur permette de protéger leurs valeurs traditionnelles (langue, religion, vie rurale). Dans leur «Manifeste de la jeune génération», ils expriment le voeu que: «dans tous les domaines de la vie nationale, le souci s'éveille, ardent, de reconquérir les positions perdues, de faire meilleur l'avenir. C'est à un vaste labeur: intellectuel, littéraire, artistique, scientifique, économique, national que nous, les jeunes, sommes conviés par les exigences de notre temps. Souvenons-nous que nous ne serons maîtres chez nous que si nous devenons dignes de l'être.» Le mouvement Jeune-Canada disparaîtra en 1938. Malgré sa courte existence, l'historienne Louise Bienvenue considère qu'il laisse une «marque importante dans le paysage social et politique du Québec des années 1930».