Étude de l'encyclique Rerum novarum
Une série de grèves à Montréal et l'arbitrage de l'archevêque de Québec, Mgr Louis-Nazaire Bégin , incitent plusieurs prêtres à entreprendre l'étude de l'encylique Rerum novarum.
Une série de grèves et la menace d'expansion de la Fédération américaine du travail (FAT), une centrale américaine, amènent un nombre grandissant de prêtres à étudier l'encyclique Rerum Novarum et la doctrine sociale de l'Église. Promulguée par Léon XIII en 1891, Rerum novarum enseigne aux ouvriers qu'ils doivent être patients et dévoués à leurs patrons. L'encyclique rappelle aussi aux employeurs leurs devoirs face aux employés: salaire équitable, heures et conditions de travail acceptables, etc. Le droit d'association est aussi affirmé, mais sans que cela dégénère vers le socialisme. Rerum novarum n'est pas bien vue par tous. Certains «radicaux» trouvent impertinente l'implication de l'Église dans les problèmes du travail, demandant ouvertement quelle est la compétence d'un prêtre en matière d'arbitrage des questions professionnelles, surtout quand celui-ci ne connaît rien de la vie d'un ouvrier. Malgré ces critiques, Rerum Novarum constitue une ouverture du clergé vis-à-vis des questions sociales.