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Dépôt du rapport Cannon sur l'administration de Montréal

Le juge Lawrence-John Cannon de la Cour supérieure du Québec arrive à la conclusion que l'administration de Montréal a été, depuis 1902, marquée par la corruption et le patronage.

Dans son rapport, le juge affirme même que cette situation explique en partie l'insalubrité et le développement bâclé qu'a connu la ville depuis quelques années. Tirant ses conclusions sur le fonctionnement des départements de police, d'incendie et de voirie, le juge Cannon précise comment ceux-ci pourraient être améliorés. Pour démontrer l'inefficacité du corps policier, il cite en exemple le cas des maisons de prostitution. «Dans un bon nombre de cas (...) quand la police avait fait une cause contre une maison de prostitution, au lieu d'exécuter le mandat, en allant sur les lieux, arrêter la propriétaire, les pensionnaires et ceux qui fréquentaient cette maison, le capitaine de police chargé du mandat envoyait un avis à la maîtresse de la maison de se rendre le lendemain matin, avec ses filles, au poste central de police, et là on exécutait le mandat et elles étaient amenées devant le Recorder. Après certaines remarques faites par les Recorders de la Cité de Montréal, à ce sujet, on a discontinué cette coutume, et maintenant ces mandats sont exécutés de la manière ordinaire». À la fin de chaque section, après avoir fait état de nombreux cas, le juge donne ses conclusions sur le département. Par exemple, pour la voirie, il termine son rapport en disant qu'il «faudrait une réorganisation complète du département de la voirie afin de rendre le service économique, efficace et honnête: la commission de la voirie devrait être abolie et remplacée par un bureau de contrôle. À compter des prochaines élections municipales, les affaires de la Cité de Montréal seront donc administrées par un bureau de commissaires élus par le peuple». De même, il arrive à la conclusion que «la commission de police, telle que constituée, doit être abolie. Pour l'octroi des contrats, elle sera remplacée par le bureau de contrôle: mais le contrôle et la direction du corps de police lui-même devrait être confiés à une commission nommée par le Lieutenant-Gouverneur en conseil».


En référence: La Presse, 18 décembre 1909, p.9-17.
En complément:Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec: Sir Lomer Gouin, Montréal, Éditions Bernard Valiquette, 1944, p.94. Claude V. Marsolais, Histoire des maires de Montréal, Montréal, VLB Éditeur, 1993, p.200.
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