Tenue d'une assemblée pour contester la Loi sur la marine canadienne

Affiche faisant la promotion de la Marine canadienne |
Les nationalistes de Henri Bourassa , le député conservateur Frederick D. Monk, ses partisans, ainsi que quelques transfuges libéraux, tiennent une grande assemblée à Saint-Eustache au cours de laquelle ils demandent le rappel de la loi créant une marine canadienne. Le succès de cette journée tend à démontrer que le premier ministre Wilfrid Laurier a perdu plusieurs appuis au Québec.
La loi sur la marine prévoit la construction d'une flotte canadienne soumise à l'autorité de l'Empire britannique en cas de guerre. Cette mesure est inacceptable aux yeux de plusieurs Canadiens français qui veulent voir leur pays accéder à une plus grande autonomie. Henri Bourassa écrivait d'ailleurs à ce sujet: «C'est la reculade la plus complète que le Canada ait faite depuis un demi-siècle. C'est l'atteinte la plus profonde que nous autonomie ait subie depuis l'origine du gouvernement responsable.» Une tournée organisée par les détracteurs de cette loi réunit le chef provincial du Parti conservateur, Frederick D. Monk, ainsi que des nationalistes francophones comme Armand Lavergne et Henri Bourassa . Ceux-ci décrient l'attitude du premier ministre Wilfrid Laurier , du chef de l'opposition fédérale, Robert Borden , et s'en prennent même au gouvernement du Québec pour ses déclarations trop loyalistes, voire impérialistes. Le premier ministre Laurier sortira affecté par ces attaques soutenues.