Réactions à l'adoption du règlement 17 en Ontario

Henri Bourassa en 1912 |
Le règlement 17 impose l'anglais comme seule langue usuelle dans les écoles élémentaires de l'Ontario. Libéraux et Nationalistes québécois s'insurgent contre cette mesure dont Henri Bourassa fait rapidement un de ses chevaux de bataille.
Le règlement 17 fait des Conservateurs la cible des Libéraux et des Nationalistes. Ces derniers s'insurgent radicalement, demandant au gouvernement fédéral d'intervenir pour faire respecter le pacte de 1867. Ils n'obtiendront que la promesse que leur question sera considérée. Pour sa part, Henri Bourassa , qui ne croit pas à l'hostilité irrémédiable entre les ethnies, cherche à trouver des anglophones susceptibles de l'appuyer dans sa lutte pour la défense des droits des minorités francophones. Aux correspondants qu'il trouve, il pose quatre questions: «Quelle est la valeur pédagogique du système que l'on veut imposer?», «Quel jugement doit-on porter sur ce règlement, au seul point de vue de la justice et des droits des pères de famille?», «Ces dispositifs sont-ils conformes à l'esprit de la Confédération, laquelle, selon le mot de son auteur, sir John-A.Macdonald, devait garantir aux deux races une égalité absolue de droits en matière de relgion, de langue, de propriété et de personnes?», et, finalement, «Que penserait la minorité anglo-protestante du Québec si les dispositifs identiques étaient adoptés pour imposer l'enseignement du français dans ses écoles séparées?» Ceux qui répondent à Bourassa sont généralement favorables aux droits des minorités francophones.