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Tenue d'un vote sur la prohibition de l'alcool dans plusieurs villes québécoises

Les villes de Trois-Rivières, Lévis, Lachine, Sainte-Agathe, Louiseville, Sainte-Rose et Terrebonne votent en faveur de la prohibition de l'alcool. D'autres villes emboîteront le pas à celles-ci au cours des prochaines années, notamment Québec, en 1917.

Le référendum canadien de 1898 sur la prohibition démontre qu'une forte proportion des Québécois s'oppose à cette mesure. À cause de cette réponse et du manque de participation du reste du Canada, le gouvernement de Wilfrid Laurier s'est abstenu d'aller plus loin avec ce projet. Par contre, pour contrer le fléau de l'alcool, le clergé québécois lançait une nouvelle campagne pour la tempérance. En 1910, à la suite d'un congrès portant sur cette question, le gouvernement de Lomer Gouin décidait de créer une commission pour étudier une seconde fois la «Loi des licences.» Cette étude fut dirigée par Henry George Carroll, qui vint à la conclusion qu'appliquer la prohibition était impossible. Par contre, certains amendements furent appliqués à la «Loi des licences» en 1914. Les prohibitionnistes, quant à eux, se réclament de la «loi Dunkin» de 1864, qui permet aux gouvernements locaux, en accord avec la population, d'interdire l'alcool sur leurs territoires. Par conséquent, la ligue de tempérance estime qu'en propageant son message contre l'alcool de communauté en communauté, elle parviendra éventuellement à une prohibition totale. Pour cette raison, quelques municipalités tiennent des consultations populaires en 1915 qui leur permettent d'aller de l'avant. Malgré cela, le gouvernement Gouin refuse toujours d'adopter la prohibition à la grandeur du Québec. Ce qui ne l'empêche pas d'adopter de nouveaux amendements limitant le nombre de permis d'alcool dans des hôtels et des restaurants à 200 dans la ville de Montréal et à 25 dans la ville de Québec. «Pour compenser le manque à gagner qui en résulte, le coût des permis est considérablement relevé. Les heures de vente sont limitées de la période allant de neuf heures du matin à neuf heures du soir. Enfin la limites d'âge des clients est portée de dix-huit à vingt-et-un ans.»


En référence: Robert Prévost et al., L'histoire de l'alcool au Québec, Montréal, Stanké, 1986, p.61-64.
En complément:Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec: Philippe Landry, Montréal, Éditions Bernard Valiquette, 1946, p.162.
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