Tenue des premières assises du Mouvement souveraineté-association

René Lévesque, chef du Parti québécois |
Plus de 1 000 personnes sont réunies à l'arèna Maurice-Richard pour participer aux premières assises du Mouvement souveraineté-association (MSA), un regroupement mis sur pied à la suite du départ de René Lévesque du Parti libéral du Québec.
Les affrontements entre la faction modérée -celle de Lévesque- et l'aile radicale du MSA mènent à des débats houleux. Le traitement à accorder aux écoles anglaises soulève les passions, les partisans du député indépendant François Aquin souhaitant l'intégration pure et simple de la minorité au système francophone, alors que Lévesque s'oppose à cette mesure. Malgré certains reculs, et quelques huéés, ce dernier réussit à faire accepter par l'assemblée plénière le principe d'un «système d'écoles primaires et secondaires anglophones qui seront subventionnées sur la base du nombre de citoyens déclarant au recensement quinquennal que l'anglais est leur langue maternelle.» Malgré ces déchirements, le MSA profite de l'occasion pour se doter de structures permanentes. Un coup d'oeil rapide révèle que celui-ci compte maintenant 8 400 membres, dont 80 % sont des hommes et 60 % proviennent de la région montréalaise.