Rejet de la proposition du Québec sur la réciprocité dans l'enseignement offert aux minorités linguistiques
Les neuf provinces du Canada autres que le Québec, rejettent une proposition du gouvernement du Parti québécois qui offre l'enseignement en anglais à tout jeune Canadien originaire d'une province qui s'est engagée à donner un service semblable aux membres de sa minorité francophone.
Avec sa Charte de la langue française (Loi 101), adoptée en 1977, le gouvernement du Parti québécois réaffirmait sa volonté de ne permettre l'éducation en anglais qu'aux enfants dont un des deux parents aurait fait ses études dans cette langue au Québec («clause Québec»). Seul compromis à l'endroit des enfants originaires du reste du Canada : la possibilité d'obtenir une éducation en anglais au Québec si leur province d'origine accepte d'offrir un service semblable à sa minorité francophone («clause Canada»). Le 19 août, les provinces opposent un refus à cette proposition, répliquant avec la suggestion d'offrir «l'enseignement en français et en anglais, sous réserve que le nombre le justifie.» Le premier ministre du Québec, René Lévesque, exprime sa déception, alors que celui du Nouveau-Brunswick, Richard Hatfield, déclare : «On a rejeté le mécanisme, mais pas le but poursuivi par ces accords.»