Tenue d'élections partielles au Québec
Pour la première fois en 33 tentatives depuis 1976, le Parti québécois remporte une élection partielle alors que le candidat péquiste dans le comté de Montmorency, Jean Filion, obient une victoire décisive sur son adversaire libéral, Claude Desjardins.
Première élection complémentaire provinciale depuis l'échec de l'Accord du Lac Meech, ce scrutin constitutait un test crucial pour le Parti québécois. Au terme de sa campagne centrée sur la souveraineté, le candidat péquiste a facilement coiffé son adversaire libéral. Le taux de participation (54 %) a atteint un niveau très élevé pour une élection complémentaire estivale. Selon le chef du Parti québécois, Jacques Parizeau : «Le message est que les gens sont écoeurés et fatigués de l'administration de ce gouvernement, et ils veulent la souveraineté». Pour leur part, les Libéraux attribuent ce revers à une manifestation de la population contre la Taxe sur les produits et services (TPS). Le 20 janvier 1992, le Parti québécois remportera sa seconde élection partielle alors que Pierre Bélanger sera élu dans Anjou.