Déclenchement d'une grève par les journalistes de Radio-Canada
Les journalistes de Radio-Canada entament une grève de 24 heures pour protester contre la lenteur des négociations devant mener au renouvellement de leur convention collective. Ils veillent toutefois à ne pas perturber le Réseau de l'information (RDI).
Les quelque mille membres du syndicat de Radio-Canada ont voté à 90 % en faveur la tenue d'une grève de 24 heures. Alors que la négociation d'une convention collective est au coeur de ses revendications, le syndicat demande une augmentation de salaire de 12 % pour ses membres, ainsi qu'une attention particulière portée à la question de l'équité salariale. Selon le syndicat, il existe une discrimination contre les femmes et la prochaine convention devrait y remédier. Pour sa part, la direction offre 3 % la première année et 2 % pour la deuxième. Malgré le dénouement de la grève de 24 heures, la direction refuse toujours de faire entrer les grévistes et les maintient dans un lock-out que le Conseil canadien des relations industrielles juge légal. Les employés sont déterminés à poursuivre les négociations, mais les avancées ne sont pas rapides. Le premier minstre du Québec, Bernard Landry, donné son appui aux revendications des syndiqués : «comme citoyen du Québec, comme premier ministre du Québec, je pense que la Société Radio-Canada doit régler les questions de discrimination». Il faudra attendre le 22 mai 2001 avant que les deux parties en viennent finalement à une entente. Le règlement, qui suvient au terme d'une lutte amère qui a duré près de deux mois, laisse toutefois plusieurs employés mécontents.