Adoption de la Loi sur la liberté de presse

Louis-Alexandre Taschereau, premier ministre du Québec |
Proposée par le premier ministre du Québec, Louis-Alexandre Taschereau, cette loi fut d'abord démandée par les journalistes qui ne se sentaient pas bien protégés par la législation en vigueur.
Cette loi fait le bonheur des uns et le malheur des autres. Par exemple, le «Star» affirme qu'elle baîllonne la liberté de presse. Taschereau réitère cependant que son but premier est de donner aux journalistes de la province une plus grande liberté. Selon lui, la nouvelle législation respecte les droits et la réputation des citoyens. Cette loi donne au journaliste l'immunité parlementaire «pour tous les rapports de la chambre, les rapports qu'ils font des comités de la chambre auxquelles le public est admis, les rapports des procès pourvu que ces rapports soient fidèles, fait de bonne foi. Ils auront aussi l'immunité s'ils publient à la demande de l'exécutif des avis publics pour déclarer que les obligations et les actions de telle ou telle compagnie sont sans valeur et pour mettre le public en garde contre elles.» D'un autre côté, pour ceux qui se sentent lésés par ses écrits, le journaliste doit donner un avis de trois jours afin que le plaignant «ait le temps de se rétracter ou de donner des explications, s'il juge à propos.»