Déclenchement d'une grève par les employés d'Abitibi-Consolitated
Cette grève, d'une durée de cinq mois, porte sur une question de principe, à savoir la négociation commune des conditions de travail pour les dix-neuf usines de la compagnie dans l'Est du Canada, et par la suite dans l'ensemble de l'industrie. Près de 4 000 travailleurs déclenchent la grève dans 10 usines de la compagnie en Ontario, au Québec et à Terre-Neuve.
Après quelques semaines de grève, certains travailleurs décideront de retourner au travail. C'est le cas à l'usine Wayagamack de Trois-Rivières où les emplois sont menacés par la grève. Les grévistes reçoivent 400 dollars par semaine durant toute la durée du conflit. Les fonds proviennent pour la moitié du fonds de grève du syndicat, alors que l'autre moitié des contributions (une heure de salaire par semaine) vient des travailleurs des autres usines d'Abitibi-Consolidated qui ne sont pas touchées par la grève. La convention qui est finalement acceptée en novembre par les dirigeants de l'entreprise servira de modèle pour près de 30 000 employés dans l'industrie des pâtes et papier. Les employés reprendront progressivement le travail dès la fin novembre 1998. Au cours de ce conflit, Abitibi-Consolidated a perdu en moyenne près de 50 millions de dollars par mois de grève.