Élection de William Lyon Mackenzie King au poste de chef du Parti libéral du Canada

William Lyon Mackenzie King |
Lors d'un congrès qui se déroule à Ottawa, le Parti libéral du Canada procède à l'élection de son nouveau chef. Celui-ci remplacera Wilfrid Laurier, décédé le 17 février. Laurier était à la tête du Parti libéral depuis 1887.
Ce congrès au leadership, une première en politique canadienne, se déroule sur plusieurs jours. Le 6 août, veille du vote, trois candidats, William Lyon Mackenzie King, George P. Graham et D.D. Mackenzie, prononcent des discours pour tenter d'influencer une dernière fois les délégués. Le lendemain, King domine le premier tour de scrutin avec 344 votes. Il est suivi par William S. Fielding qui a le support de 297 délégués. Les deux hommes ont tous deux été membres du cabinet de Wilfrid Laurier dans le passé, le premier comme ministre du Travail, le second comme ministre des Finances. La participation de Fielding au gouvernement d'Union, favorable à la conscription, joue cependant contre lui auprès des délégués du Québec qui appuient massivement King. Ce dernier obtient finalement la victoire au troisième tour de scrutin, récoltant 476 voix contre 438 pour son adversaire. Désireux d'apaiser les tensions causées par ce résultat serré, le successeur de Laurier livre un discours unificateur à ses troupes : «Je veux espérer que ma nomination va marquer le commencement d'une ère de paix, de concorde et de fraternité entre les deux grandes provinces centrales du Canada, de même qu'entre les deux grandes races qui les habitent et d'une façon générale entre toutes les parties et tous les groupes qui forment la grande nation canadienne.» Avec King à leur tête, les Libéraux reprendront le pouvoir lors de l'élection générale du 6 décembre 1921.