Élection de Kim Campbell au poste de chef du Parti progressiste-conservateur du Canada
La ministre de la Défense du Canada, Kim Campbell, succède à Brian Mulroney à la tête du Parti progressiste-conservateur du Canada (PPC). C'est la première fois qu'une femme dirige cette formation.
Lors de ce congrès au leadership qui se déroule à Ottawa, cinq candidats se font la lutte : Kim Campbell, Jean Charest, Garth Turner, Patrick Royer et Jim Edwards. Considéré comme l'aspirant le plus sérieux après Campbell, Charest, un Québécois originaire de Sherbrooke, lance un vibrant discours le 12 juin, demandant aux délégués «...s'il-vous-plaît, laissez-moi m'attaquer au Bloc québécois (let me loose on the Bloc québécois)». Le Bloc québécois, dirigé par Lucien Bouchard, est une formation qui prône la souveraineté du Québec. Au terme du premier tour de scrutin, c'est toutefois Campbell qui prend la tête, obtenant l'appui de 1 664 délégués contre 1 369 pour Charest. Jim Edwards prend alors une décision importante en demandant aux 307 délégués qui l'ont supporté de se rallier à Campbell. Au deuxième tour, celle-ci confirme sa victoire sur Charest, 1 817 votes contre 1 630. Ce triomphe singifie que Kim Campbell, en succédant à Brian Mulroney, deviendra la première femme à diriger le gouvernement canadien. Sa tâche ne s'annonce pas facile. Les sondages sont en effet nettement défavorables au PPC, incitant leur nouveau chef à déclarer qu'elle veut : «redonner confiance et espoir à la population et aux chômeurs.»