Début de la commission d'enquête sur les finances de la ville de Montréal

Le service des incendies, au début du XXe siècle, où l'on voit une voiture hippomobile transportant les boyaux et une autre la pompe |
Cette enquête réclamée par Lomer Gouin, est conduite par le juge Lawrence-John Cannon. Elle aboutit à la dénonciation de 23 conseillers municipaux, dont le futur maire de Montréal, Médéric Martin.
La corruption municipale est devenue endémique, 25 % des revenus de la ville qui représentent 5,2 millions servent à enrichir les proches des conseillers. Lors de la remise de son rapport le 20 décembre 1909, le juge recommande le changement du système électoral, condamne huit échevins à payer une partie des frais d'enquête soit 1600$ sur 19926$. Malheureusement, ses prescriptions ne seront pas respectées. De plus, Cannon révèle la tolérance de la prostitutions depuis plus de trente ans, l'utilisation à des fins politiques du pouvoir policier et l'enrichissement des fonctionnaires municipaux par des pots-de-vins. Par exemple, le détective en chef de Montréal réclame 25$ à 50$ pour des promotions. Cette attitude se révèle la même dans les services d'incendie de la ville.