Mise sous tutelle de la ville de Montréal

Le maire de Montréal, Médéric Martin, au bas des marches de l'hôtel de ville |
Les problèmes financiers de la ville de Montréal incitent le premier ministre du Québec, Lomer Gouin, à mettre celle-ci sous tutelle.
La situation financière de Montréal est peu reluisante : en 1916 et 1917 elle a accumulé des déficits de 2 et de 1,7 millions de dollars. Le premier ministre Gouin oblige alors Montréal à annexer Maisonneuve qui a une dette de 19 millions et lui impose une commission administrative. Celle-ci sera composée de deux membres nommés par le gouvernement et de trois fonctionnaires municipaux. Le nombre d'échevins est réduit à 21 et le maire, Médéric Martin voit sont autorité réduite à un rôle honorifique. Cette commission demeurera en activité jusqu'en 1921. Durant son mandat, elle augmentera la taxe foncière, la taxe sur l'eau et créera une taxe de vente. De plus, les membres tiendront une administration plus serrée et adopteront une réforme du système politique municipal. Ils congédieront des fonctionnaires, réorganiseront les services municipaux, élaboreront un nouveau système de classification des employés et mettront sur pied une commission du service civil. Étant donné le gel des salaires dans une période d'inflation, il s'en suivra une série de grèves des employés municipaux. La situtation se résorbera avec l'arrivée de Louis-Alexandre Taschereau comme premier ministre du Québec.