Ouverture du huitième Sommet de la Francophonie à Moncton, au Nouveau-Brunswick
Unr grande place est accordée au respect des Droits de l'homme et à l'importance de la diversité culturelle au cours de ce Sommet de trois jours auquel assistent des représentants d'une cinquantaine de pays. Cette rencontre, la deuxième du genre à se dérouler au Canada après le Sommet de Québec, en 1987, contribuera au rayonnement de l'Acadie à travers toute la Francophonie.
La question des Droits de l'homme est au coeur de plusieurs débats. Certaines nations représentées à ce Sommet ont à cet égard un dossier peu reluisant, ce qui incite des intervenants à envisager l'usage de sanctions à leur endroit. Sans prendre de mesures aussi radicales, le secrétaire-général de la Francophonie, Boutros Boutros-Ghali, reconnaît que : «L'opinion publique ne comprendrait pas que la Francophonie ne soit pas plus exigeante dans le domaine de la démocratie et des droits de l'homme». Le président français Jacques Chirac, les premiers ministres du Canada, du Québec et du Nouveau-Brunswick, Jean Chrétien, Lucien Bouchard et Bernard Lord, sont présents à ce Sommet qui accouche de quelques résolutions, notamment dans le domaine des Droits de l'homme. L'intervention la plus commentée dans la presse est cependant celle d'une jeune étudiante congolaise, Anne-Marie Kabongo, qui interpelle avec fermeté quelques leaders africains, les enjoignant de : «Cessez de vous battre, cessez vos guerres dont nous, les jeunes, les enfants, sommes les victimes.» La question de la diversité culturelle est au centre d'une autre déclaration des participants à ce Sommet qui tiennent à rappeler que «les biens culturels ne sont en aucune façon réductibles à leur seule dimension économique». Le prochain Sommet de la Francophonie doit avoir lieu à Beyrouth, au Liban, en 2001.