Adoption de la Loi 114
Cette loi spéciale que devra appliquer le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, vise principalement à pallier au problème du manque de médecins dans les urgences du Québec. Certaines urgences, comme c'est le cas par exemple à Shawinigan, sont obligées de fermer leurs portes durant la nuit faute de personnel pour assurer les services essentiels.
Avec la Loi 114, les médecins inscrits sur une liste établie par un fonctionnaire, devront participer aux gardes à l'urgence d'un autre établissement. Des amendes qui varient entre 1 000 et 5 000 $ attendent les médecins qui ne se présenteront pas à l'urgence à laquelle ils ont été désignés. Les médecins sont plutôt mécontents de l'adoption de cette loi qu'ils qualifient de bris de confiance. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) et l'Association médicale canadienne (AMC) se disent contre l'adoption de cette loi. L'AMC dénonce d'ailleurs le projet de loi qu'il qualifie d'oppressif et de conscriptif. La tension montera de plus en plus en septembre 2002 alors que certains médecins recevront l'ordre de se rendre à l'urgence d'une autre ville par télécopieur ou même par un huissier. Les médecins se préparent à une offensive afin de contrecarrer cette loi. Au début d'octobre de la même année, le climat semble à la réconciliation alors que le ministre de la Santé discute avec les médecins de la possibilité d'abroger cette loi en échange d'une assurance que les urgences du Québec demeureront toutes ouvertes.