Défaite du gouvernement libéral sur un vote relatif à une hausse de taxes
Alors que plusieurs de ses députés sont absents et que certains de ses ministres sont accaparés par la course au leadership, le gouvernement libéral est défait à la Chambre des communes lors d'un vote portant sur une hausse de taxes. Le chef de l'Opposition, le progressiste-conservateur Robert Stanfield, profite de l'occasion pour demander la démission du gouvernement.
Le gouvernement est surpris par les résultats de ce vote qu'il perd par 84 votes contre 82. Informé de la situation, le premier ministre Lester B. Pearson, qui est à l'extérieur du pays, revient en toute hâte. Il affirme que le vote du 19 ne portait pas sur la confiance à son gouvernement et que, par le fait même, celui-ci n'a pas à démissionner. La crise dure quelques jours. Des modifications au projet de loi demandées par les Créditistes de Réal Caouette sont apportées. Le 28 février, un nouveau vote à la Chambre des communes permet d'évaluer la solidité du gouvernement. Appuyé par des députés créditistes, le Parti libéral réussit cette fois à obtenir une nette mjorité (138 contre 126). Le 20 avril, Pierre Elliott Trudeau succédera à Pearson au poste de premier ministre. Il déclenchera une élection générale qui procurera aux Libéraux une majorité importante à la Chambre des communes.