Annonce des travaux de développement à la baie James
Lors d'un ralliement de militants libéraux qui se déroule au Colisée de Québec, le premier ministre Robert Bourassa annonce que les travaux pour le développement hydroélectrique de la baie James, au coût de 6 à 7 milliards de dollars, seront confiés à une corporation d'État.
Surnommé le «projet du siècle», le développement du potentiel hydroélectrique de la baie James sera à l'origine du plus grand chantier de travail jamais vu au Québec. La pertinence de cette gigantesque entreprise fera l'objet de nombreuses critiques, notamment de ceux qui pensent que le gouvernement aurait avantage à miser davantage sur l'énergie nucléaire pour satisfaire les besoins futurs de la province. De longues négociations seront également entreprises entre le gouvernement et les nations autochtones qui habitent le territoire visé. Elles mèneront à la signature d'une Convention de la baie James et du Nord québécois en 1975. D'abord estimé à 6 milliards de dollars -une somme qui sera largement dépassée- , ce méga-projet permettra la création de milliers d'emplois et assurera l'approvisionnement de millions de Québecois en électricité une fois que les turbines commenceront à tourner, à la fin des années 70. À ce moment, le concepteur de cette réalisation, le premier ministre Robert Bourassa, aura été évincé du pouvoir par le Parti québécois dirigé par René Lévesque. Pour la postérité, Bourassa restera tout de même identifié comme le «père» du projet de la baie James.