Dévoilement d'un verdict dans «l'affaire» Michel Jalbert
Après sa libération, en décembre 2002, le travailleur forestier Michel Jalbert est convoqué à son procès à Bangor, dans l'État du Maine. Il plaide alors coupable d'être entré illégalement aux États-Unis.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les frontières américaines ont fait l'objet d'une surveillance plus intense. Michel Jalbert, un camionneur forestier du village de Pohénégamook, a été arrêté par la police américaine le 11 octobre 2002 alors qu'il allait faire le plein d'essence dans une station service américaine située à proximité de la frontière reliant le Canada et les États-Unis. Vêtu d'un dossard et en possession d'une arme de chasse dans le coffre arrière de sa voiture, il est accusé d'être entré illégalement aux États-Unis et d'avoir été en possession d'un fusil de chasse. Emprisonné pendant 35 jours, Jalbert fut relâché après des pressions exercées par le gouvernement du Canada, une caution de 5 000 dollars américains payée par son père et une signature au bas d'un document d'expulsion volontaire par lequel il reconnait être entré illégalement aux États-Unis. Après cinq mois d'angoisse, les avocats de Michel Jalbert et le district Attorney de l'État du Maine en arrivent à une entente à l'amiable. Jalbert obtient le verdict final du juge George Singal de la Cour fédérale. Celui-ci décide que le Québécois a amplement purgé sa peine avec les 35 jours d'emprisonnement qui ont précédé son procès. Jalbert échappe ainsi à une peine qui aurait pu atteindre dix ans. En probation pour deux ans, il ne devra pas franchir les frontières canado-américaines d'ici là.