Parution du premier numéro de la revue «Relations»
Mise sur pied par les Jésuites en continuité avec l'oeuvre de l'École sociale populaire, la revue «Relations» constituera un organe de diffusion de la pensée clérico-nationaliste au Québec.
Dans le texte de présentation paru dans le premier numéro de «Relations», on définit la raison d'être de ce mensuel de la façon suivante : «Analyser les courants et contre-courants de l'opinion mondiale, en autant qu'ils intéressent le Canada et le Canada français, poser les problèmes que comportent les relations des hommes, et les résoudre en s'inspirant de la doctrine authentique de l'Église et de l'esprit chrétien, orienter dans un sens catholique et donc humain l'action sociale de ses amis pour que «la paix, cette oeuvre de justice» (devise de Pie XII) nous soit donnée, voilà le service que voudrait rendre Relations.» Ce premier numéro de 28 pages contient également des contributions de Joseph-Papin Archambault, Robert Picard et Alexandre Dugré. Jusqu'au Concile Vatican II, qui débutera à Rome, en 1962, «Relations» maintiendra une position conservatrice. C'est Richard Arès, un diplômé de philosophie dans de grandes institutions d'enseignement européennes, qui dirigera la revue de 1956 à 1969. Après le dénouement du concile, en février 1966, «Relations» changera d'orientation et se montrera plus critique à l'endroit de la vision traditionnellement défendue par l'Église au Québec.