Tenue du Sommet du Québec et de la Jeunesse
La première journée du Sommet du Québec et de la jeunesse organisé par le gouvernement du Québec prend une tournure inattendue lorsque les jeunes présents forcent une modification de l'ordre du jour afin que l'on aborde les thèmes qui leur sont prioritaires : la pauvreté, l'exclusion sociale, l'éducation et les programmes sociaux.
Des scènes de violence sont également observées à l'extérieur du Grand Théâtre de Québec, lieu du premier rassemblement, alors que des jeunes contestataires et des policiers se retrouvent nez à nez. Le Sommet semble mal engagé et connaît plusieurs moments difficiles avant que le premier ministre Lucien Bouchard ne prenne une série d'engagements, chiffrés à plusieurs centaines de millions de dollars, notamment dans le domaine de l'éducation. De façon générale, le gouvernement définit ainsi l'action qu'il compte entreprendre : «engager la société dans une culture de la relève, assurer le plein développement du potentiel des jeunes, améliorer l'accès au marché du travail et la qualité de vie professionnelle, développer chez les jeunes un sentiment d'appartenance à leur milieu et à la société québécoise.» À la suite des promesses formulées lors de cette rencontre, le gouvernement rend public en mai la première politique de la jeunesse. Il mettra également sur pied un comité ministériel formé de sept ministres pour conseiller les autorités politiques relativement aux thèmes abordés par les jeunes.